mardi 23 août 2011

Jour1 : Salamanca

Première étape: Jurvielle-Salamanca.
Départ à 8 H: beau temps. Village silencieux.
Prévision de 7 h de route.
Pique Nique vers 12h30 juste après Bilbao après une hésitation GPistique! L'autoroute nouvelle entre San Sebastian et Bilbao n'est pas encore enregistrée sur les programmes TOM TOM...mais aucun cafouillage..il suffit d'être plus fort que TOM TOM et LA VOIX !
Habitacle silencieux, passagers recueillis: somnolence pour une, lecture pour un autre et tricotage pour l'autre passagère avec quelques crises contenues sur un nombre de maille non respecté: faire et defaire..telle une Penelope née en Algerie..Pénélope Sarfati..

Déroulé du bitume... climatisation: 32° puis à 100 kms de Salamanca..le ciel vire au gris clair puis gris foncé...et pluie forte puis fine.

Madame GPS guide l'arrivée à Salamanca vers l'hôtel San Polo, arrivée à 17 H pile: plutôt bien choisi, contre les remparts, avec une cour, au niveau de l'accueil, qui a menagé, intégré des ruines . Effet intéressant et vue magnifique des deux chambres d'hôtel sur les clochers de la cathédrale. La Plazza Mayor est à 5 minutes à pied.
Vers 18H, Promenade Plazza mayor.
Sans doute  y-a-t-il  plusieurs endroits au monde ou alors tous les lieux du monde peuvent revendiquer la devise de la ville de Compostelle : "Lluvia es poesia". Vers 18h, alors que nous découvrions petit à petit les ruelles du centre historique de Salamanca, la pluie, fine, a commencé de tomber. Cela fut sans importance: Casa de las Conchas, magnifique façade ocre, avec des dizaines de coquilles sculptées, patio à étage avec balcons à double rythme décoratif, tresses et nid d'abeille, grandes perspectives de bâtiments dédiés à l'étude, bibliothèque, salles de cours des plus renommées universités espagnoles.

La pluie tombe.
Plazza Mayor, les couverts permettent la promenade. La lumière enchante les couleurs de ces bâtiments parfaitement symétriques soulignés de balcons et incrustés de portraits taillés dans la pierre des notables de la ville...


La pluie ne prive de rien : ni apero, ni contemplation des gargouilles qui dégueulent. Les cigognes ont déserté le nid du clocher situé à l'arrière de la place.
Après la visite du musée Art Nouveau, Casa Lis, style nouille, et sans enthousiasme, structure de la villa très foetale, patio surplombé d'un vitrail/verrière peu convaincant, l'un des parvis de la cathédrale est occupé par une troupe de théâtre universitaire. C'est une tradition de Salamanca. Les voix résonnent et le public nombreux est attentif au texte de "La controverse de Valladolid" où les jeunes filles perturbent par leur seule présence la thématique: Dieu existe t il? Comment apporter la preuve de son existence? Si les femmes sont là, si elles sont les sujets ou les objets du mal, c'est qu'Il existe!
La pluie ne joue plus avec la ville.

Repas du soir pris dans une ruelle qui conduit vers la plazza Mayor: "la ruta de la plata". Pour choisir ce lieu, nous avons repéré  et suivi des personnes..d'un certain age, d'allure..autochtone.Ils ont  rentrés dans ce lieu animé par des dizaines de personnes bruyantes et un gigantesque barbecue!
Sociologie active et appliquée: des familles ..envahissent petit à petit la dernière salle du restaurant dans laquelle nous nous étions réfugiés pour dîner. Le grand père, les grand mères, les oncles et tantes, les neveux avec leur femme et les petits enfants installés dans les poussettes colorées et encombrantes: déplacement des tables, chaises, commandes des plats en hurlant, rectifiant..la chaleur s'en mèle...Au moment de repartir. la ville est eclairée et cette lumière artificielle  va bien au teint de ses pierres oranges. La ville "le vaut bien!"

Devant l'hôtel, la pluie nous surprend, figure de dernière strophe!

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